Dragage
On voit sur cette photo, datant probablement des années 1920 ou 1930, des dragues effectuant des travaux près du Cap à la Roche à proximité de Deschaillons.
En 1810, M. H. Jollief se livrait à la construction de navires à la Pointe-aux-Pins.
Vers 1830, M. John Molson Jr s'associe au capitaine David Vaughan pour opérer un chantier. En 1839, MM. Molson et Vaughan engagent M. Daniel McCarthy afin de diriger leurs chantiers, car cet homme possèdait de grandes connaissances dans la construction de bateaux. Plus d'une centaine de navires sortiront de ces chantiers.
À partir de 1830, le gouvernement canadien décide de consentir des efforts pour l'aménagement d'un chenal maritime afin de faciliter la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. Les travaux sur le chenal maritime traversant le lac Saint-Pierre étaient exécutés par des dragues provenant des chantiers de Sorel.
Œuvre du peintre ontarien M. Franklin Arbuckle (1909-2001) illustrant les opérations de dragage.
En 1844, M. David Vaughan obtient du gouvernement un lot de 190 pieds par 700 pieds à la Pointe-aux-Pins pour y établir des chantiers.
M. David Vaughan construit des dragues. De plus, il est le surintendant responsable du creusage du chenal à travers le lac Saint-Pierre. À Sorel, on utilisait d'ailleurs l'expression « droit comme le chenal à Vaughan ».
Au milieu du XIXe siècle, M. Daniel McCarthy et son frère John achètent le chantier de Molson et Vaughan. Leur autre frère Thomas se joint à eux en 1856.
Chantier de la compagnie Sincennes & McNaughton
En 1853, la Compagnie Richelieu, fondée par MM. Sincennes et Saint-Louis, dispose d'un quai de 150 pieds de longueur. Plus tard, le capitaine Louis Adélard Senécal, homme d'affaires de Pierreville, devient président de cette compagnie qui possède 11 navires et 99 barges et qui assure le transport entre Québec et Montréal.
Vers cette époque, on voit se former la Compagnie Sincennes & McNaughton (1849-1959) qui achète le chantier du financier Hugh Allan. C'était une compagnie de remorqueurs située au coin des rues de la Reine et Charlotte.
En 1867, s'ouvre le chantier Fréchette et Girard. Il fera par la suite faillite et sera acheté par les industriels Beauchemin qui possédaient une fonderie. Une grande quantité de plus petits chantiers étaient également en opération à cette époque.
En 1869, plus de 700 hommes travaillent dans les différents chantiers de Sorel.
Le bateau à vapeur Terrebonne effectuait le trajet entre Sorel et Beloeil. Il arrêtait à tous les ports sur la rivière Richelieu. Il faisait aussi le trajet entre Sorel et Montréal sur le fleuve Saint-Laurent. Il fut lancé aux Chantiers McCarthy en 1870. En 1915, il était affecté à la navette entre Sorel et Saint-Ours.
Photo très ancienne d'un chantier (non datée)
En 1871, les McCarthy vendent leurs chantiers au ministère de la Marine. La transaction ne semble toutefois se finaliser qu'en 1897 après de longues négociations. John McCarthy obtient un poste de surintendant aux Chantiers Maritimes du Gouvernement.
Photo très ancienne d'un chantier (non datée)
En 1898, MM. Robidoux et Manseau ouvrent des chantiers pour la construction de navires sur la rive gauche de la rivière Richelieu.