Accueil » Les bâtisseurs » Les entrepreneurs : les Simard » Leurs réalisations

LES BÂTISSEURS

LES ENTREPRENEURS : LES SIMARDLeurs réalisations

01

Les Chantiers Manseau

02

Joseph Simard

03

Pontbriand et Simard

04

Sorel Steel Foundries

05

Demeure de Ludger Simard

06

Hôtel Saurel

07

Sincennes & McNaughton

08

Magasin A.-L. Simard

09

journal The Globe and Mail
le 17 novembre 1950

10

Ludger, Joseph et Édouard Simard

11

Joseph Simard

12

Édouard Simard

13

Ludger Simard

14

Journal La Presse le 20 juillet 1957

15

Le Petit Journal du 6 mars 1955

16

Journal La voix métropolitaine du 19 avril 1966

X
Vue sur les bateaux sur la rivière Richelieu près des Chantiers Manseau

Les Chantiers Manseau étaient situés sur la rive gauche de la rivière Richelieu.

En 1917, Joseph Simard s'associait au notaire Jean-Baptiste Lafrenière et au mécanicien de marine Alcime Beaudet pour acheter les Chantiers Manseau au montant de 15 000 $. Dix-sept hommes travaillaient à l'époque dans ces chantiers spécialisés dans la réparation des petits navires de bois qui faisaient le transport sur le Richelieu et le Saint-Laurent.

Photo de Joseph Simard avec le bras droit replié vers l'avant.

Joseph Simard

En 1918, Joseph décida de se lancer dans les opérations de dragage. Cet intérêt se concrétisa davantage en 1926 lorsqu'il s'associa à des hommes d'affaires de Vancouver pour fonder la General Dredging Contractors. En 1924, Édouard Simard est élu président de la Compagnie de navigation Richelieu. En 1927, Édouard se joignait à Joseph dans l'entreprise et devint alors directeur-gérant des chantiers Manseau. Puis, Joseph multiplia les acquisitions, saisissant les opportunités qui se présentaient à lui. C'est ainsi qu'il acheta Sorel Mechanical Shops Company, Sorel Iron Foundries ainsi que Beauchemin et Fils (plus tard nommée Sorel Steel Foundries). En 1929, c'était au tour d'Arsène de s'établir à Sorel.

Vue extérieure du garage Pontbriand et Simard en briques

En 1920, Joseph et Édouard Simard se sont associés avec les deux frères Émile et Georges Pontbriand pour fonder le garage Pontbriand et Simard.

Vue extérieure des bâtiments de la Sorel Steel Foundries

Après la mort d'Alcime Beaudet, Jean-Baptiste Lafrenière se retira de l'entreprise. Joseph et Édouard devenaient alors les principaux actionnaires des cinq compagnies. Ils les fusionnèrent et leur donnèrent l'appellation de The Consolidated Marine Companies. Ludger, qui travaillait à l'époque au Nouveau-Brunswick, vint se joindre à ses frères dans l'entreprise en 1931 et dirigea la Sorel Steel Foundries.

La maison en briques avec pignons de Ludger Simard

La demeure de Ludger Simard était à l'époque située sur la rue Limoges entre la Sorel Steel Foundries et la Sorel Mechanical Shops Company.

Une publicité de l'Hôtel Saurel

Le 28 mars 1933, Édouard Simard achète l'Hôtel Saurel. Ce dernier deviendra par la suite l'un des hôtels les plus luxueux de la région.

Plusieurs remorqueurs près des chantiers navals

En 1934, Joseph Simard acquiert la compagnie de navigation Sincennes & McNaughton située à Sorel.

Une publicité du magasin appartenant à Ludger Simard.

Les frères Simard occupent le premier plan de l'activité économique de Sorel. Ludger Simard a un commerce de vêtements, une compagnie de liqueurs et un magasin à rayon. En 1935, il fonde une manufacture de bas. Ludger Simard possède même une ferme située en face de sa demeure à Sainte-Anne-de-Sorel où il élève des milliers de dindons sauvages!

Article de journal montrant des photos de Sorel Industries, des travailleurs et des trois frères Simard.

Article paru dans le journal The Globe and Mail le 17 novembre 1950

Au printemps 1937, avec l'achat des chantiers du gouvernement et de ses nombreuses dragues, on adopta finalement le nom de Marine Industries Ltd. Ludger devint alors directeur-gérant des chantiers maritimes, alors qu'Édouard développa une immense usine pour la fabrication d'armement. Ce fut la création de Sorel Industries en 1939. C'est durant la Deuxième Guerre mondiale que Marine Industries et Sorel Industries atteignirent les plus hauts sommets dans la production de navires, de canons et d'obus.

Consultez la version en PDF

Les trois frères Simard posant sur une surface de métal.

De gauche à droite : Ludger, Joseph et Édouard Simard. Cette photo fut prise le 16 janvier 1942. Ils étaient alors âgés respectivement de 48, 52 et 45 ans.

C'est un premier ministre du Québec qui, un jour, a su imager les qualités des trois frères Simard afin d'illustrer leurs forces respectives. Cette belle complémentarité qui existait entre eux constituait probablement la base du succès de ces industriels reconnus. Chacun avait un rôle bien précis à jouer dans cette importante entreprise familiale. Les frères se consultaient tous les soirs au téléphone maintenant ainsi une excellente communication entre eux.

Portrait de Joseph Simard portant une moustache.

Photo de Joseph Simard en 1930

La tête : Joseph était l'aîné et l'initiateur de cette grande aventure industrielle. Ce fin stratège possédait un sens des affaires extrêmement développé, sachant saisir toutes les opportunités qui se présentaient à lui. Son flair et ses aptitudes à manœuvrer dans le monde des finances l'amenaient à voir aux achats et aux échanges d'actions. Il occupait le poste de président de Marine et de Sorel Industries et travaillait au bureau de direction au coin de Peel et Sainte-Catherine à Montréal.

Édouard Simard avec les bras croisés

Photo de M. Édouard Simard

La voix : Édouard, le plus flamboyant, possédait un talent de persuasion extraordinaire qui en faisait le vendeur par excellence. Il était d'ailleurs chargé des relations extérieures et remplissait les carnets de commande. Son sens de l'humour développé, son côté boute-en-train, son optimisme à toute épreuve, son énergie débordante faisaient tout son charme. Très tenace, d'une persévérance sans limites, il réussissait à convaincre même les plus récalcitrants. Il aimait faire des discours et s'intéressait beaucoup à la politique. Il occupait le poste de vice-président de Sorel et de Marine Industries.

Ludger Simard portant des lunettes assis à son bureau

Photo de M. Ludger Simard

La conscience : Ludger, le plus sérieux des frères, était un genre de philosophe, de sage et un bourreau de travail. On pouvait toujours compter sur lui. Il voyait au bon déroulement des activités à l'usine. Il occupait le poste de directeur-gérant de Marine Industries. C'était lui qui cimentait les liens entre les frères.

Article de journal accompagné d'une photo des sœurs et frères Simard

Article paru dans le journal La Presse le 20 juillet 1957

Arsène disait de lui-même qu'il était le quatrième des trois frères Simard. Il était fort intelligent et de bon conseil, mais plus effacé que ses frères. Il s'est occupé particulièrement de comptabilité. D'autres membres de la famille ont été impliqués à divers degrés dans cette entreprise. La famille des Simard était tissée serrée.

Consultez la version en PDF

Article de journal accompagné d'une photo aérienne des chantiers navals

Article paru dans Le Petit Journal du 6 mars 1955.

Les industries des frères Simard étaient reconnues au Canada et à l'étranger. En plus, Joseph, Édouard et Ludger Simard occupaient des postes importants d'administrateurs dans plusieurs autres compagnies. On disait même que leurs entreprises représentaient un véritable empire industriel et on mentionnait que ces célèbres industriels avaient laissé leur marque dans l'histoire économique du Canada. Afin de souligner leur grande contribution à l'avancement de la technologie, l'Université Laval décerna à chacun des trois frères Simard un doctorat honorifique.

Consultez la version en PDF

Article de journal accompagné d'une photo de Ludger Simard

Article paru dans le journal La voix métropolitaine du 19 avril 1966

Édouard Simard décède en 1960. Il sera suivi de ses frères Arsène (1962), Joseph (1963) et Ludger (1966). Ainsi prenait fin l'époque glorieuse de ces industriels chevronnés.

Consultez la version en PDF